La rafflesia est une plante inhabituelle. Il n’a pas de racines, pas de feuilles vertes où s’effectue la photosynthèse. Le Rafflesia ne peut pas synthétiser toutes les matières organiques nécessaires à son développement, il obtient donc tout ce dont il a besoin en parasitant les racines et les tiges endommagées des lianes du genre cissus.
Le rafflesia produit des fils semblables à un champignon, qui pénètrent dans les tissus de la plante hôte sans causer le moindre dommage. Les graines de rafflesia sont minuscules, pas plus grosses qu’une graine de pavot. La façon dont ils pénètrent dans le bois dur de l’hôte est un mystère. Le Rafflesia pousse lentement: l’écorce de la liane, sous laquelle se développe la graine de cette fleur parasite, ne gonfle qu’après un an et demi, formant une sorte de bourgeon qui mûrit en 9 mois supplémentaires.
Les fruits sont en forme de baies et contiennent de nombreuses graines. Les graines sont disséminées par les grands mammifères, par exemple les éléphants, aux pieds desquels sont collées les baies écrasées et les insectes, par exemple les fourmis.
Le Rafflesia arnoldi et ses autres espèces ne se trouvent que dans la jungle, qui fait actuellement l’objet d’une exploitation forestière massive. La diminution rapide de la superficie des forêts tropicales réduit l’aire de répartition de la plante, ce qui pourrait la faire disparaître complètement de la surface de notre planète.