Les sons des primates éveillent les processus cognitifs des petits, au cours desquels des catégories d’objets se forment dans l’esprit. Cependant, cela ne se produit que chez les très jeunes, et à six mois, les enfants ne répondent qu’à la parole humaine.
Les tout-petits ont besoin d’entendre la parole humaine, même s’ils ne savent pas encore parler et n’ont pas l’intention d’apprendre à le faire. On pense que cela favorise les processus cognitifs dans l’esprit du petit: ils lisent que tout ce qui les entoure est catégorisé comme humain, animal, arbre, etc.
Pour les petits âgés de trois à quatre mois, les cris de singe stimulent les mêmes processus de catégorisation cognitive que la parole humaine. Les auteurs ont utilisé les sons émis par les lémuriens plutôt que par les grands singes.
Cependant, dès l’âge de six mois, le discours des singes n’a plus le même effet sur les petit: ils ne s’intéressent plus qu’au langage humain. Les psychologues soulignent que les petits ne réagissent pas seulement à un ensemble complexe de sons.
Si la parole humaine est reproduite pour eux, ils n’y réagissent pas. Cela signifie qu’on doivent entendre non seulement quelque chose de complexe provenant d’une gorge vivante, mais aussi des signaux très spécifiques semblables à ceux d’un humain ou d’un singe. On peut supposer qu’à un si jeune âge, un petit ne peut tout simplement pas encore faire la distinction entre le vocabulaire humain et celui des lémuriens.
À ce stade, il lui suffit de réaliser que ces sons existent, qu’ils peuvent être chantés d’une manière qui leur donne une tonalité émotionnelle, et que le petit lui même peut partiellement les reproduire. C’est alors que commence le processus plus complexe qui consiste à relier les sons et leurs significations, et tout ce qu’il faut, c’est le langage humain.